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ET CELA RESSEMBLERA A QUOI LA GRANDE DISTRIBUTION, AVEC UN LITRE D'ESSENCE A 4 € ?

vendredi 26 septembre 2008

Et si le modèle de l'hypermarché était définitivement condamné ?

Et si c'était la fin des centres commerciaux périphériques ?

Et si nous assistions aujourd'hui au vrai basculement entre le modèle américain et le modèle asiatique ?

Et si demain les distributeurs devaient devenir des opérateurs de transport ?

Et, bref, si entre une essence chère et l'explosion du commerce sur le net, il fallait tout remettre à plat ?

Cela fait cinquante ans que tous les grands spécialistes de la distribution nous assénaient un principe qu'ils croyaient tous immuable : "No parking, no business". Un principe apparu dans les années 50 aux Etats-Unis et appliqué en Europe depuis les années 60, et qui semblait être LE MODELE incontournable autour duquel le développement commercial devait s'organiser.

L'hyper est le résultat du mariage auto + réfrigérateur, la première permettant d'aller une fois par semaine faire ses courses, dont une bonne partie était gardée dans le frigidaire.

Au Japon, pays où le taux de motorisation est très bas et où les réfrigérateurs sont minuscules du fait de la taille des cuisines, on ne compte ainsi pas d'hypermarché. Les Japonais font leurs courses tous les jours, notamment dans les nombreux kombini et les gares. Mais vu d'Occident, ce modèle était regardé comme une spécificité 100% nippone et, donc, en aucun cas duplicable ailleurs.

Et puis, patatras ... avec la fin du pétrole pas cher, le beau principe du "no parking, no business" se trouve singulièrement fragilisé, et avec lui des certitudes et des modèles que l'on croyaient immuables.

Si aux Etats-Unis, c'est aujourd'hui toute l'industrie automobile qui souffre en étant en première ligne de cette révolution, c'est aussi toute la pensée urbaine qui s'en trouve bouleversée. Entre "End of Suburbia" et "walkable urbanism", de nouvelles réflexions sur la ville émergent qui toutes d'une façon ou d'un autre remettent en cause les modèles commerciaux jusque là les plus établis, dont, évidemment, le mall entouré d'une marée de parking. Pour aller plus loin sur ces sujets, voir ici.

En France, les grands distributeurs qui ont poursuivi leur développement autour des grandes surfaces périphériques souffrent de n'avoir pas anticipé les mutations liées à la fin de l'énergie pas chère.

Et si certains centre d'eux réfléchissent depuis plusieurs années sur la fin du "tout auto", et d'autres s'intéressent enfin au Japon, aucun n'a jusque-là engagé une mutation radicale dans ses concepts commerciaux de périphérie.

Un peu comme si tous se disaient qu'entre l'explosion du commerce sur le net et la fin de l'énergie pas chère, les concepts définis il y a cinquante ans avaient encore un bel avenir. C'est aussi se que disaient les fabricants de calèches quand les premières voitures à essence sont apparues ...

Alors dans le cadre de ce grand chamboulement économique, c'est quoi la grande distribution demain ? Comment celle-ci peut-elle se réinventer ?

C'est pour tenter de répondre à ces questions que nous avions invité :

  • Abra WALSH, urbaniste américaine qui fut en charge du développement des magasins Carrefour en Chine, et qui aujourd'hui travaille sur la notion de "walkable urbanism".

  • Gérard GALLO, conseiller du président de LASER / L'Echangeur, et ancien directeur marketing de Monoprix et directeur général de Télémarket.

Leurs interventions ont été complétées par les analyses d'autres responsables de groupes de distribution.

L'Atelier était animé par François BELLANGER qui, en introduction, a présenté SHOPPING - C'est quoi la grande distribution avec une essence chère ? .

Pour aller plus loin.


Une hypothèse, parmi d'autres, présentée dans le Cahier SHOPPING