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ET SI LA VITESSE C'ÉTAIT FINI  ?

mardi 22 juin 2004

Trains, avions : enfin de nouveaux aménagements  ?

avec :

  • Bruno Saint-James d'Airbus

  • Etienne Tricaud de la SNCF.

L'histoire des transports pouvait se résumer jusqu'à encore très récemment à une recherche simple, celle d'aller toujours plus vite. Le fait qu'un train roule à 350 km/h ne surprend plus personne, alors qu'au lendemain de la Seconde Guerre mondial, leur vitesse ne dépassait pas les 130 km/h. Et rien ne semble devoir arrêter cette progression vers le "toujours plus de vitesse".

L'historien Christophe Studeny résume bien cette nouvelle situation : "La vitesse est devenue notre seconde nature. Nous ne concevons plus la vie sans elle, le temps sans montre, l'espace sans véhicule".

Sauf qu'actuellement, cette course à la vitesse trouve ses limites.

  • Limites sécuritaires dans le secteur automobile qui fait qu'en quelques années "le rêve est passé du moteur à l'habitacle", ce qui explique en partie le grand succès du monospace qui se décline maintenant dans tous les segments.

  • Limites techniques et commerciales dans le secteur aérien comme l'a prouvé en 2003 l'échec de l'avion quasi-supersonique de Boeing, le Sonic Cruiser.

  • Limites dans le ferroviaire aussi avec, par exemple, les difficultés du Transrapid destiné à "voler" à 400 km/h mais dont le coût bloque aujourd'hui son développement face aux trains traditionnels.

Mais ces limites au "toujours plus vite" sont-elles réellement de mauvaises nouvelles ?

Pas forcément, car on voit apparaître de nouvelles logiques de réflexion. Ainsi, pour Airbus, l'enjeu n'est pas d'aller plus vite, mais de voyager mieux comme le montre ses réflexions autour des nouveaux services à développer dans son gros porteur A 380.

L'actuelle campagne publicitaire lancée par la SNCF pour ses trains Téoz autour du thème "vous trouverez à bord tous les services qui vous permettront d'arriver parfaitement détendu", prouve que le modèle TGV trouve lui aussi ses limites.

Il y a là un changement de paradigme qui indique bien que la promesse "vitesse" ne suffit plus, et que la course à la vitesse aurait même eu plutôt tendance à appauvrir toutes les réflexions concernant les services et le confort.

Cette conférence faisait suite aux réflexions déjà conduites au sein de Transit-City autour du thème du paquebot (le 24 octobre 2003) et de la voiture (le 28 novembre 2003).